PUBLISHED 06/2022

EVENT - INTERNATIONAL WOMEN’S FORUM : ASSISES DE LA PARITE 2022



L’influence des « rôles models »

Pour faire advenir la parité, le rôle de l’éducation et de la culture sont prépondérants : les médias jouent ainsi notamment un rôle majeur par exemple dans la diffusion de « role models ».  Ainsi, la diffusion de plus en plus importante de sport féminin a eu un impact sur le nombre de licenciées en foot, et on constate que 89 fédérations sportives ont adopté un plan de féminisation des pratiquantes et des dirigeantes.

Ce type de démonstration et le fait d’encourager certaines femmes à prendre la parole a également conduit à faire progresser de 6% le nombre d’expertes. La réglementation a évolué, nous avons aujourd’hui une meilleure représentation des femmes sur les antennes, notamment à la télévision. Osons davantage mettre en avant les femmes en position de leadership, les femmes qui font bouger les lignes, et les femmes occupant des fonctions culturellement dévolues aux hommes. Donner une place plus importante aux femmes sur la place publique, c’est davantage positionner la parité au cœur du débat public.


La place des femmes dans les instances de gouvernance

Même si le nombre de cadre femmes a doublé en 40 ans, il reste encore beaucoup à faire :
En France, les chiffres sont actuellement de 3,6 millions de femmes dirigeantes soit 32% seulement, alors que la loi Copé-Zimmerman qui instaurait des quotas de femmes dans les conseils d’administration fête déjà ses 10 ans.

Une accélération européenne est en cours avec la loi Rixain venue renforcer et accélérer les questions d’égalité femmes-hommes, instaurant des quotas de 40% d’ici 2029 parmi les cadres dirigeants et les membres des instances dirigeantes dans les entreprises de plus de 1000 salariés. Ceci est d’autant plus nécessaire que bien que 21% des membres des comités de direction soient des femmes, seulement 3% sont présentes hors ressources humaines et communication, et c’est là que se situe la véritable nécessité opérationnelle. Le chemin est encore long pour avoir des femmes là où se trouve le pouvoir.

L’Union Européenne a également œuvré en ce sens, pour imposer un quota et s’assurer d’avoir au moins 40% des sièges au conseil d’administration des grandes compagnies occupés par des femmes, ou 33% au minimum parmi tous les rôles au sein des conseils d’administration. Certains pourraient penser que quotas ne sont pas nécessaires voire impératifs mais ils sont nécessaires pour rétablir une inégalité à la base, afin de faire advenir durablement la parité : « On ne peut pas se contenter de quotas généraux. Il faut de la granularité, aller dans le détail des postes de direction ou de sous-direction » (Christine Lagarde).


L’écart salarial, des inégalités subsistent

En termes d’écart salarial, des inégalités subsistent : en France, les femmes gagnent en moyenne 22% de moins (Insee), les femmes sont 3 fois plus souvent à temps partiel que les hommes en 2020, les écarts salariaux sont un problème majeur de notre société. L’étude KANTAR résume les principales difficultés qui concernant la parité et les inégalités salariales : les femmes évoluent moins que les hommes en termes de revenus, négocient moins leurs salaires. Elles sont fragilisées à chaque étape de leur vie. Elles manquent également de confiance en leurs capacités, et subissent un phénomène de surinvestissement.


La précarité sociale comme conséquence de l’absence de parité

La question de la parité dépasse également le modèle économique classique pour aller vers des questions sociales, notamment sur les inégalités de conditions entre hommes et femmes à la suite d’événements similaires. Ainsi, les femmes se confrontent à de nombreuses difficultés supplémentaires : par exemple, les séparations impactent de manière plus importante les femmes que les hommes puisque 23% ont dû travailler davantage pour gagner plus contre 3% des hommes seulement, 23% des femmes réduisent leur temps de travail à la suite de l’arrivée d’un enfant contre 7% des hommes seulement, et bien d’autres (Étude Kantar). Par ailleurs, les familles monoparentales ont explosé de 24%, et lorsque ces familles monoparentales sont féminines, 1/3 vivent en dessous du seuil de pauvreté.


Engager son entreprise, c’est possible, c’est même nécessaire

  1. Se donner des engagements : oser se fixer des objectifs pour aller plus loin, utiliser l’index Pénicaud comme référence et au-delà.
  2. Attirer et développer les talents : comment faire évoluer les critères de parité à l’embauche, de promotion interne, accompagner, mentorer les femmes pour leur permettre d’accéder aux fonctions de leadership.
  3. Accompagner les organisations : indexer une partie de la rémunération de l’équipe de direction sur des critères de progrès en matière de parité, c’est choisir d’engager l’ensemble du leadership.
  4. Communiquer sur les résultats : avoir des indicateurs clairs et précis, rendre public les progrès comme les difficultés.



Un élan d’optimisme grâce à de belles perspectives d’évolution.

Du fait de toutes ces initiatives et leviers d’actions, Elisabeth Moreno l’a souligné durant cette édition, nous avons toutes les raisons d’être optimistes …

Les entreprises avancent sur ce chemin : les dirigeants sont conscients. La nouvelle génération n’accepte plus l’injustice. Les lois ne suffisent plus. Nous pouvons faire confiance à ces nouvelles générations pour se battre pour une parité effective.

Il est important de rappeler ce que soulignait Lucille Desjonquères, présidente de notre réseau IWF France : « Accélérons car nous savons que la parité est source de performance, de créativité, d’innovation et de croissance : notre économie en a besoin autant que notre société ».

Nous devons encore et toujours œuvrer pour faire de cette parité une réalité !

Merci à toutes ces femmes membres du réseau IWF !

AUDACE + SORORITE = GOOD VIBES